Troisième jour :
Départ vers 9 heures.
Etape à Ile Grande
Beau soleil et mer inhospitalière (adjectif fortement teinté d’humilité dans la mesure où premièrement, on trouve toujours pire en termes de météo où deuxièmement, on trouve toujours des internautes qui ont vus des vagues au moins aussi grosses que leur ego).
Les bateaux se défendront finalement pas si mal que ça dans ce cahot, à aucun moment Siddhârta ne se retrouvera en difficulté bien que nous prenons une bonne “branlée” quand à Guelan plus court et moins motorisé aura un peut plus de difficultés, mais sans être alarmant.
Mais bon dieu que c’est beau la mer qui vient battre sur les cailloux (En ce monde, rien de plus souple et de plus faible que l’eau; cependant aucun être quelque fort et puissant qu’il soit, ne résiste longtemps à son action. Les vagues de l’océan viennent à bout des falaises les plus dures).
Pose déjeuner sur l’ile d’Er, on en profite pour faire sécher le matériel et faire du cerf-volant.
Autre pose sur Ilec. Puis la décision est prise de faire route directement vers l’ile Grande (le temps ne permettant pas la navigation bucolique le long de la cote de granit rose).
La décision est prise de passer la nuit dans un camping, la douche commence à devenir indispensable, ça commence à sentir le vieux fennec grabataire sur Siddhârta.
Arrivée sur ile grande à port Gelen et coup de téléphone à notre ami Richard, qui nous conseillera le camping municipal mais qui se trouve sur la face ouest de L’Ile Grande.
Pour contourner l’ile, nous passons par une passe un peu scabreuse entre ile Grande et ile Aganton, un mur d’eau devant, un mur d’eau derrière, il n’y a plus à tortiller du croupion et GERONIMOOOOOOOOOOOOOOO à font les ballons pour passer ce mauvais passage. Pus tard nous apprendrons que les locaux ne passe jamais pas cette passe et font route par le sud de l’ile Losket… oups !
Mouillage des bateaux et installation du bivouac.
Un habitué nous préviendra plus tard que les bateaux sont mouillés au dessus de pavés, il prêtera son annexe Fun Yack à Daniel et deuxième galère, Daniel perd une rame, la rebelle est sournoisement tombée à l’eau pendant qu’il essayait d’agripper Siddhârta. Il ne sait évidemment pas godiller, pendant ce temps un grand gaillard et les gamins, hilare se bidonnent sur la grève pendant que Daniel dérive inexorablement vers la plage. La rame elle flotte toute seule sans solution d’être rattrapée. Le propriétaire du Fun Yack est deconcerté. C’est finalement Jean François (enfin lavé et propre) qui magistralement sauvera la situation en récupérant le naufragé et la rame rebelle avec l’annexe glonflable.
Petite surprise au retour à terre, le grand gaillard en question (celui qui se bidonnait) n’est autre que Christophe (Pejy) qui est passé avec sa femme Sylvie nous faire un petit coucou.
Richard est arrivé entre temps la glacière bien chargée de victuaille, artchhhhhhhhhhhhh ça va nous changer de la conserve.
Finalement Christophe et Sylvie nous inviterons à finir le diner au chaud dans un bungalow qu’ils ont loué pour leurs vacances.
Troisième leçon de navigation : si deux rames sont trop pour ton cerveau, la godille tu apprendras.
Petite bouffe et grosse rigolade, ça papote bateau, mer, pêche, une soirée simple conviviale mais tellement extra …
En relatant toutes ses mésaventures, GPS carto en rade, perte de la rame, Richard aura cette réflexion à l’égard de Daniel, “la chanoiritude te poursuit” grosse rigolade et bonne humeur, finalement faut prendre les choses comme elles viennent et les gérer au mieux.
Quatrième jour :
Départ vers 14 heures
Etape à Kersaliou
Beau soleil et la mer s’est calmée.
Les bateaux étant au sec nous en profitons pour une petite balade à pied sur l’ile Aganton, c’est beau, sauvage, les capitaines sentent le gel douche, du vrais luxe en somme.
Les bateaux étant au sec, ils seront rechargés facilement à pied
Nous sommes prêts pour l’étape suivante qui nous emmènera jusqu’à Roscoff.
Passage par Trébeurden pour les pleins de carburant des bateaux, 1,58 euro le litre du “précieux élixir”, du vrai luxe mais pas moyen de faire autrement
Christophe nous accompagneras sur son Solent jusqu’à la pointe de Primel.
Nous poursuivons notre route jusque dans la baie de Morlaix, nous arrêtons Kersaliou, … Kersaliou ! … tout le monde connais Kersaliou enfin ! … Haut lieu mythique de duels dantesques à coup de cannes à pêche et de leurres souples, le paradis du X layer et du Shad, l’Eden du Lip westh et du Sand eel, l’adversaire y est redoutable de puissance et de malice, monseigneur Labrax s’y défend avec ardeur lors de cet Open Bateau Rouge.
Petit coup de téléphone à un pote de Richard.
“Allo Patrick, salut nous sommes les potes de Richard qui faisons le Raid des Potes”
“Ah oui Richard m’a prévenu de votre arrivée, vous pourrez planter la toile dans le jardin”
Nous mouillons les bateaux dans le port de Saint Pol de Léon et chargeons tout notre bardas dans le fourgon de Patrick, et quand on dit tout le bardas le fourgon en avait “ras la gueule”.
Comme dit Richard, les amis de mes amis sont mes amis, … et on a forcement un ami dans les amis de mes amis"
Et bien pas manqué, Jean François en discutant avec Patrick se sont retrouvé de connaissance, les deux lascars avaient fréquenté le même “établissement carcéral”. Bref des potes qui se sont retrouvés.
Et ça papote et ça papote, et ça s’échange les vieux souvenirs, de cantine, les cassoulets infectes qui passent par dessus les murs d’enceinte, et blablabla et blablabla.
"Et tu te rappelles de “machin, une vraie teigne, …”
“Un peu que je m’en rappelle, …”
Et Patrick
“Bon c’est pas le tout, ce soir c’est patates sautées/jambon”
Et voila le Daniel embauché à l’arrachage des patates, ensuite la pluches des patates, de son statut d’apprenti marin, le voila passé apprenti agriculteur, pour finir apprenti cuistot, … mais pour ce qui est de la gamelle il n’a pas besoin d’apprentissage, là ça marche tout seul …
On se couchera plus tard que d’habitude ce soir là, une rencontre improbable, qui se finira par :
“Faudra revenir nous voir”
Patrick et Domm, un grand grand merci à vous deux, pour votre accueil, mais surtout pour votre bonne humeur, la chaleur qui dégage de votre maison …
Le lendemain Patrick nous prêtera son fourgon pour nous permettre de chercher du carburant dans un supermarché, …
Quatrième leçon de navigation : les patates avec le willy waller tu éplucheras.
Cinquième jour :
Départ 9 heures
Mer belle mais temps gris.
Etape l’Aber Wrac’h
Nous passons la passe de l’Ile de Batz et continuons notre périple en longeant la cote, passage devant port de Pontusval à Brignogan, l’Ile Vierge et son phare, contournement par l’ouest de La Malouine longer l’Ile Stagadon et plonger vers le port, les bateaux du Père Jaouen sont sur leur bouée.
(Petit lien pour les curieux) http://www.belespoir.com/index.html
13h30 coup de téléphone de Richard
“bin alors vous êtes ou”
“À l"Aber-Wrac’h”
“On devait faire route ensemble”
Nous avons oublié Richard, on avait dû en jacasser lors de la soirée chez Christophe et Sylvie, mais le jour de mer suivant avait tout effacé. Richard nous rejoindra donc 3 heures plus tard accompagné de son féroce molosse à quatre pattes, que dirions-nous sa bêêêêêêête enragée, enfin son inséparable Tino, … qui ne connaît pas Tino le terrible, ne connais pas la peur, si de loin vous croisez ce terrible chien de guerre, fuyez braves gens les crocs acérés comme des rasoirs de la bêêêêêêêête , nombres d’enfants inconscient de l’effroyable danger, manchots maintenant, errent hagards et terrifiés sur les ports bretons.
Mais revenons aux choses sérieuses.
Nous avons un spécialiste de la pêche du labrax tant convoité, aussi partons nous vers ces lieux secrets ou se cache ce fameux Monseigneur pour afficher le score de :
Amarrage des bateau au ponton de lAber-Wrac’h, diner (miam entrecôte) et couché chez Richard.
Finalement ce milieu de parcours ne se sera pas déroulé comme prévu, mais qui le regrette ? En tout cas ni Jean François et ni Daniel.
Cinquième leçon de navigation : Qu’il fasse beau, qu’il fasse mauvais si t’es avec Richard du poisson tu n’attraperas pas.