Pour mémoire tout ce périple à été effectué avec un toy 78 en très bon état (100 000 km) et un hdj 80 (le mien) qui au départ totalise 305000 km, d’origine (amortisseur…) un radiateur qui fuit et un embrayage en bout de course. Les seules modifs ; un snorkel des muds sur des jantes qui n’ont pas le bon déport et un préfiltre.
Bilan une vidange avant de partir, 2 à Nouakchott (avec huile et filtre que j’ai fait suivre) et une au retour à la maison. 320000 km au compteur et le 80 est revenu comme il était parti après avoir passé moultes gué à fort courant et tiré pas mal de personnes de l’enfer du plantage.
Mais je n’étais pas parti sans rien, j’avais pris 2 courroies de rechange.
Tout ça pour dire que ceux qui veulent partir ne prennent pas peur en pensant qu’il faut dépenser une fortune pour équiper son 4x4 pour un raid, avec un véhicule en bon état on peut déjà faire pas mal de chose. Bien sur ensuite il y a le look mais qui ne rime pas souvent avec efficacité.
C’était la pensée du jour
Je vous passe l’Espagne (1450 Km) et le Maroc (2300 Km dont 1200 de Sahara occidental )
Je vous passe aussi le bonheur des passages en douanes, obtention des visas dans les ministères et autres courses après les assurances pour les 4x4 .
C’est donc par la Mauritanie (RIM) que les photos commencent, avec le train minéralier le plus long du monde + d’un kilomètre et qui prend parfois quelques passagers.
Le paysage le long de la route de l’espoir, qui parfois devient invisible au gré du vent et du déplacement des dunes.
Nous avons fait des centaines de kilomètres en côtoyant d’innombrables cadavres de bêtes avec les odeurs qui vont avec pour elles c’est la route du désespoir.
Préparation d’un bivouac
Arrivée au Mali par les pistes depuis la Mauritanie sans waypoint, tout au cap.
On s’est aperçu que l’on était au Mali grâce au GPS, après il a fallu chercher un poste frontière pour les tampons sur le passeport.
premier et unique plantage
Ba du jour avec un PU planté
Là c’est un arbre de transmission déboité, il bouche la piste pour passer la rivière, il faut prendre les chemins de traverse pour les éviter.
Les pistes, très défoncées quand elles existent
Arrêt à l’ombre du baobab
Juste un paysage pour le plaisir et la suite plus tard avec le pays Dogon
Je ne reconnais pas du tout le Mali tant c’est vert sur tes photos… J’y suis allé en 1980 et 1987 d’abord avec un vieux land 109 puis avec une 2CV ( ) mais c’était infiniment plus sec, même du côté de Mopti, Djenné et des falaises de Bandiagara.
Je me réjouis en tout cas de voir tes photos qui me rappellent plein de bons souvenirs et la gentillesse et l’hospitalité des Maliens.
Pour le sable, Ludo, il te faut rester en Mauritanie c’est le Sahara, balayé toute l’année par les vents.
C’est très joli, avec ces dunes baladeuses au gré de ce vent chaud.
Le Mali en saison des pluies c’est davantage bourbiers et passages de rivière le paysage ne change qu’en arrivant au pays Dogon.
Voila un baobab quand il meurt.
Histoire d’eau
Les pistes ravinées
Des pistes magnifiques
Là j’ai eu tort de ne pas sortir sonder le passage, je me suis poser sue la caisse et merci aux blocages je m’en suis sorti tout seul mais ça me servira de leçon
Nous sommes arrivés par les pistes à Kayles pour prendre la barge et traverser le Sénégal mais avec la montée des eaux la barge avait été emportée, il y en a pour 1 à 2 jours pour la récupérer. Jour africains bien sûr, 3 semaines après elle n’était toujours pas là
Nous voilà bon pour un détour au cap de 400 km pour trouver un autre passage au hasard.
Ça y est on a trouvé
On vient de klaxonner, on aperçoit la barge en face, on attend qu’il fasse moins chaud peut être…
elle arrive
Le Sénégal
Les pilotes
Des maliennes
Maintenant on essaye de rejoindre le parc national du Bafin en bordure de la Guinée mais voilà même probléme: il faut traverser le bafin (affluent du Sénégal).
2 possibilités rouler longtemps à la recherche d’un passage ou traverser par le pont de chemin de fer ce qui est totalement interdit aux voitures(et interdit de se faire prendre sinon ) mais qui est plus court, alors…
On avait quand même la loco qui chauffait ses moteurs derrière nous, pourvu que l’on ne crève pas, c’était génial
Pause lavage 'heureusement que l’on ne voit pas bien la couleur de l’eau )
Essorage
Puis baignade, avec l’insouciance d’un européen qui ne se doute pas un seul instant de la présence de caïmans
Quelques vues
Maintenant on se rapproche du parc ou on a l’intention de faire un treck de 2 jours mais les difficultés arrivent avec de nouveaux la traversée de rivières violentes. On a du faire le taxi à tour de rôle (surtout Laurence) pour faire traverser femmes enfants et matériels, on ne verra pas le 80 car j’ai perdu ma carte mémoire et la majorité des photos sont celles de mes amis.
Cette rivière on devra la repasser 2 jours plus tard après de gros orage avec une montée des eaux et un courant à faire peur d’ailleurs les derniers mètres le 80 commençait a être emporté.
Le petit cours d’eau que vous voyez, mon fils l’a sondé avec les bras en l’air, ben à moment donné on l’a plus vu on a estimé la profondeur entre 2.5 et 3 mètres.
On laisse les voitures sur place et on part pour 5 kilo (comme ils disent la bas) avec plus de 40° pour rejoindre le village Bafin makana à la recherche de guide.
On embarque
un peu de marche
et réception dans la case du chef
La on nous explique qu’il nous faut 4 guides
Ben oui un qui rame à la pirogue pour retraverser le Bafin, l’autre qui écope pour que l’on arrive entier (coup de chance les hippos sont un peu plus loin), un pour la cuisine et un qui fera le guide
On arrive mouillé mais vivant
Le soir même ils nous testent avec 2 heures de marche sur le sec comme dans le mouillé (jusqu’au genoux) et les chaussures mouillées c’est lourd
Retour au camp un zeste fatigué et trempé
Ensuite c’est les préparatifs du repas , on pile le mil, l’arachide, on tord le cou au poulet et on prépare le riz et tout ça en direct.
Le lendemain 6h on part pour la jungle, après une nuit a dormir par terre dans la case, que du bonheur
Je crois que j’ai du passer sous toutes les cascades que j’ai croisé
Quelques bivouacs
Ma tronche :
Et maintenant, si ça ne vous ennuie pas demain on ira vers Bamako et le pays Dogon.